Cette cheminée se trouve aujourd’hui dans le Manoir de la CHASLERIE.
Nous espérons qu’un jour celle-ci puisse réintègrer son emplacement d’origine…
En passant, quelques infos sur le côté féminin (à gauche) et masculin (à droite) des cheminées ou des coussièges.
Éléments issus du document ci-dessous au sujet du Manoir de la BOISNERIE :
Cliquer pour accéder à 16-19.pdf
« Autour de la fenêtre, l’homme et la femme prenaient du repos ou réalisaient de petits ouvrages mais chacun à leur place. Dans l’embrasure, la femme s’asseyait à gauche sur un coussiège taillé dans la pierre, moins massif que celui de droite réservé à l’homme.
On retrouve cette disposition autour d’un remarquable lavabo aménagé dans l’épaisseur du mur. Son arc en plein cintre repose sur des piédroits qui s’interrompent à hauteur d’une autre banquette moulurée. Au sol, une piscine recevait les eaux après la cuisine ou la toilette.
Face au lavabo, la vie s’organisait aussi autour d’une grande cheminée gothique. Des détails stylistiques ornent les arrêts des angles abattus des piédroits : À droite, face à l’homme, un décor végétal (ou bien une flamme ?). À gauche, face à la femme, des symboles phalliques beaucoup plus explicites. Si les deux sexes sont ainsi représentés, ce n’est pas par grivoiserie. À l’époque, la fécondité était une nécessité pour perpétuer les générations, tant l’espérance de vie, particulièrement celle des nouveaux nés, était courte. Il s’agissait donc de rappeler constamment à la femme du foyer que son rôle était avant tout de procréer.
Malgré les quatre cheminées du manoir, on estime qu’au cœur de l’hiver, la température intérieure devait rarement dépasser cinq degrés. Toutes les fenêtres étaient donc percées au sud et disposaient d’un jeu de volets intérieurs. Au nord étaient disposés la tour et le cellier, pour lequel la fraîcheur convenait. »